Juste un frisson de toi est venu m’effleurer,
Relique de mémoire au plus profond ancrée,
Surgissant tout à coup, venue pour me narguer,
Comme si je pouvais de nouveau divaguer.
Réfugié sous un tremble en conjurant le sort,
Me voici bien troublé mais sans aucun remords.
Il y a bien longtemps que j’ai atteint le port,
J’y suis bien arrimé et point je n’en démords.
Je te laisse pourtant t’attarder un instant.
Nous avons j’en conviens, eu quelques bons moments.
Les souvenirs anciens ont le droit de revivre,
Car même emprisonnés, parfois on les délivre.
Te voilà rassurée, je pense encore à toi,
Oubliant nos écueils, ne pensant qu’à nos joies,
Mais la récréation est maintenant finie,
Retourne en mon esprit achever l’agonie.
Toi, nouvelle rencontre, Ô combien désirable !
Tu m’offres un présent, Ô combien agréable !
Quelques frissons de toi viennent me caresser,
Et ton âme si pure, vient mon âme embrasser.
Mais je ne t’offrirai pas de perles de pluie,
Venues de pays où il ne pleut pas.
Avant que nos joies ne deviennent ennui,
Amie, je t’en supplie, aujourd’hui quitte moi.
Sinon tu deviendras ombre parmi les ombres,
L’ombre des demains, des demains qui encombrent,
Profitons de l’instant, mais ne t’attache pas,
Préserve ton futur, et surtout quitte moi.
Tiens ! j’ai trouvé pourquoi je ne voulais pas commenter ce texte ! Je savais que ma voix vous serait dissonante : profiter, se préserver oui… ne pas s’attacher parce qu’on va se perdre… je ne peux accepter cette idée. Se perdre est inéluctable, et pour profiter, j’ai besoin de liens. Je prends le parti de ne pas trop me soucier de la fin… même si la rupture fait mal, le remède reste bon.
quand c’est lui qui la quitte pour préserver son futur, lui promettant d’autres bons moments, plus tard, ailleurs, et que ceux ci ne viennent pas …….
En voilà encore un que je lis, relis, re-relis…"Profitons de l’instant, mais ne t’attache pas,Préserve ton futur, et surtout quitte moi."C’est aussi ça le charme de tes textes, cette capacité à tomber juste, à s’adapter parfaitement à quelques instants épars de nos vies