Toi qui t’inventes l’être avec qui tu veux vivre,
Ne le crée pas trop pur, tel qu’il est dans les livres.
Laisse-lui des défauts, car il n’est qu’un humain,
Tu serais trop déçu s’il arrivait demain.
A quoi servirais-tu s’il était trop parfait ?
Quelques imperfections augmenteront l’attrait.
A quoi servirait-il si tu l’étais aussi ?
L’idéal est sans doute en autre galaxie.
Tous ces petits travers deviennent translucides,
Cupidon est malin, mais reste donc lucide,
Quand le feu de la flèche un jour sera éteint,
Paille deviendra poutre et cela c’est certain.
Si tel qu’il est tu l’aimes, poutre deviendra paille,
L’amour et l’affection auront cotte de maille.
Tu pourras traverser la vie sans déception,
Ne le crée pas trop pur dans tes divagations.
La différence est grande, rêve-réalité.
Je plonge bien souvent en utopie dorée
Mais quand arrive l’aube, en quittant l’oreiller,
Je fais un cauchemar avant de m’éveiller.