Parcourant de la vie les sentiers épineux,
J’ai habillé mon corps de vêtements rugueux,
Et les griffes des ronces, n’emplissant plus leur rôle,
Je franchis les chemins en haussant les épaules.
Mon coeur est à l’abri, endurci et serein,
Et je cueille la rose, pour humer son parfum.
Mes mains sont burinées et ne sont plus très fines,
La rose fleure bon, au diable ses épines !
Ma tête ne rêve plus d’une vie "Machiavel"
Et ne se blesse plus aux amours démentielles,
Je vis seul désormais, ne veux plus être deux,
J’ai jeté les épines, au milieu d’un grand feu.
Ce feu qui détruisait et mon coeur et ma tête,
Ce feu qui m’empêchait d’être encore à la fête,
Ce feu qui m’avait fait devenir un amant,
Ce feu où je revis, quand il va s’éteignant.
Je croise tous les jours tes yeux de pyromane,
Femme dont le regard aux flammes me condamne.
Garde tes yeux de braise, pauvre petite amante,
Mon étincelle est morte en ces cendres fumantes.
Et si la route un jour effaçait tous ses pièges,
De ton amour madame, point ne ferait le siège.
Car si naïvement je me fiais à ta mine,
Les chemins aussitôt regorgeraient d’épines.
Je veux marcher tout droit, sans détourner les yeux,
En un mot comme en cent, je voudrais être heureux.
En tenue de soirée, je veux finir ma vie.
N’essaye plus, madame, de flêtrir mon habit.
*
Ecrit un jour de grande déprime.
Je vous prie de bien voulor m’en excuser, mesdames…
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