La feuille blanche est là, présente, me narguant.
La plume s’en approche assez timidement.
Les sujets sont nombreux mais usés par le temps,
Et les mots éculés se montrent défaillants.
Amour et amitié, travail, santé, argent,
Religion, politique et tout le contingent,
Postulent tout à tour pour remporter la palme,
Et dans la tête en feu a disparu le calme.
La nature oubliée arrive à la rescousse,
Et l’élan de l’été provoque une secousse,
Mais les fleurs, le soleil, ont déjà trop servi,
Et dès lors je me sens un peu inassouvi.
Je prends alors le temps de visiter mon banc,
Mais il est occupé, je reviens titubant.
Je jette quelques lignes, mais la pèche est mauvaise.
Je reviendrai plus tard, fermons la parenthèse.