Je ne te connais pas, je t’écris cette lettre.
Le destin un beau jour viendra te la remettre.
Comme tu m’as manqué ! Comme je t’ai cherchée !
Combien en ton espoir, je me suis accroché !
La vie n’a pas voulu que nos chemins se croisent.
Cupidon a omis ton prénom sur l’ardoise.
De ton côté je sais que tu m’as appelé,
J’entendais bien ta voix, mais elle était voilée.
Nous aurions pu voguer sur une mer tendresse,
Ou bien nous envoler en un azur caresse.
Nous aurions pu aussi vivre seuls tous les deux,
Et assouvir enfin nos rêves amoureux.
Sans le savoir, amie, tu es là dans mes nuits.
Nous nous y retrouvons bien loin de tous ces bruits,
Qui encombrent nos jours, semés de trop d’embûches,
Et n’étant pas ensemble, normal que l’on trébuche.
Tout ce que je t’ai dit dans nos songes à deux,
M’a souvent empêché d’être trop malheureux.
Je te rejoins ce soir, je crois que tu m’entends.
Je voudrais que nos nuits se prolongent longtemps.
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