CONSTAT N° 1
Je ne veux surtout pas être encor plus aigri,
Faites-moi donc sourire et chassons le ciel gris.
Mais ils n’y mettent pas du leur assurément,
J’ai ouvert la télé sur ces événements.
Incendies d’un côté, inondations de l’autre,
Explosions, attentats, dans le rouge on se vautre.
Des accidents d’avion, des pompiers qui s’éteignent,
Comment pouvoir sourire en ce monde qui saigne ?
A côté de cela, une bande illustrée,
Va à elle seule enfin me faire me marrer.
Les élections approchent. Les clowns sont de sortie,
La pro-messe est lancée sur l’autel des partis.
Télé-réalité, telle est réalité.
Pédophiles, abus, le tout à satiété.
Cette vie qui augmente et que l’on raccourcit,
Humanité ce mot qui me laisse indécis.
Je croise un grand miroir, le cheveu y est gris.
C’est déjà mieux que noir, ça y est je souris.
L’humour mais pas la guerre, je reprends l’encrier,
En déversant ma bile, sur ce foutu papier.
Si tout va cahotant dans ce chaos immonde,
Ne me reprochez pas de m’isoler du monde,
Et je grave la larme en des vers impuissants,
Honteux de l’héritage, laissé à mes enfants.
*
CONSTAT N° 2
Si je scrute l’amour, que vais-je donc trouver ?
Tout d’abord un grand feu par le coeur avivé.
Une passion soudaine, un brasier si puissant,
Qu’avant qu’il ne s’éteigne, il ravage mes ans.
Ensuite inondation en un fleuve de larmes.
Quelques rus dans le coeur qui n’ont plus aucun charme.
Le cours d’eau se sépare, les ennuis affluant,
La bouée de secours est absente souvent.
Accident de parcours, un crash dans ma carlingue,
Tout est bien consigné, boîte noire bastringue.
Explosion sentiments, attentat sans pudeur,
Renégat inconscient, kamikaze du coeur.
Retour dans la campagne, pour rechercher l’élue,
Et je bats la semelle, mais c’est peine perdue.
La pro-messe revient dans l’hôtel des amants.
Des coups tirés en l’air avec balles à blanc.
Je croise un grand miroir, la ride est ciselée.
Au diable la peau lisse, me voilà déridé.
L’humour mais pas la guerre, je reprends l’encrier,
En déversant ma peine, sur ce foutu papier.
Si tout va cahotant en ce chaos immonde,
Ne me reprochez pas de m’isoler du monde,
Et je sèche la larme en des vers trop grinçants,
Héritage épuisé, je le suis tout autant.
*