De nouveau un été qui porte bien son nom…
Il nous quitte aujourd’hui avec sa cargaison,
De souvenirs divins de vacances rêvées,
Et de moments affreux dont il nous a gavés.
Le portefeuille vide entraperçoit l’automne,
Porte feuilles d’impôts qui sont assez gloutonnes,
Qu’on devrait ramasser à la pelle en cohorte,
Et en faire un bûcher dessous les feuilles mortes.
L’automne c’est aussi l’immanquable cliché,
D’une vie accomplie, jeunesse effilochée,
Une arrière-saison où le feu de l’amour,
A roussi quelques coeurs, couleur pleine d’atours.
D’autres se sont brûlés comme les feuilles mortes,
Les regrets quelquefois viennent leur faire escorte.
L’hiver est annoncé, mes cheveux ont blanchi,
Vieilles idées en tête, qui se sont réfléchies.
Il y a un printemps qui résiste en mon coeur,
Si bien que feuilles mortes me deviennent des fleurs.
L’arc-en-ciel dans les yeux de ces femmes si belles,
Eclaire mes saisons de lumière éternelle.
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