Réel ou virtuel, on n’est jamais tranquille.
Je sais qu’il en faut bien de ces doux imbéciles,
Sinon comment trier le bon grain de l’ivraie ?
Il y a quelques temps tout cela me navrait.
Mais bon ! Faisons avec, achetons le vaccin,
Pour tuer le virus ! Attendons le prochain,
Puis mettons de nouveau la main à notre poche,
Pour un anti-espion, c’est tout comme au cinoche !
Le PC encor sert ? Surgissent les pirates !
Qui en un tour de main, et rien que pour l’épate,
Détruisent le labeur et ils en sont heureux,
Bon dieu comme je plains ces pauvres miséreux !
Puis sévissent aussi tous les petits copieurs,
Qui s’approprient les textes, tels de simples voleurs,
Qui ne les signent pas du nom de leurs auteurs,
Acceptant, sans vergogne, commentaires flatteurs.
Il y a sur la toile, il faudrait bien l’admettre,
Des bribes de soi-même dont on veut rester maître.
Si encor nos écrits avaient quelque valeur,
Ils seraient je le pense, chez un bon éditeur.
Mais qu’importe cela ! Tout ce qui est sincère,
Se ressent aussitôt, et là, aucun mystère.
Un tout petit écrit sortant de l’ordinaire,
Ne pourrait à lui seul camoufler les faux airs.
Je me bats sans arrêt contre ce qui est faux.
Oh ! Je sais bien mentir mais juste avec mes mots.
Alors je vous en prie et sans rancune aucune,
Veuillez me les laisser, c’est ma seule fortune.
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