Un peu de spleen encore avec ce temps maussade.
Quelques mots étalés ratant leur ambassade,
Sur cet espace mien, je ne juge que moi,
Je ne veux surtout pas provoquer quelque émoi.
Cet endroit est venu combler ma solitude,
Il n’est que placebo c’est une certitude.
Je continue pourtant, la plume en a besoin,
Je sais que quelque part cela me fait du bien.
Et si je m’aventure à briser mon silence,
Surgit un camouflet d’une grande violence,
Le paraître a toujours tout autant d’importance,
Il ne suffit pas d’être, il faut de la prestance.
La mienne a disparu, je me suis retiré.
Pour ne pas déranger je me suis enterré.
Mon orgueil obstiné est sans doute vainqueur,
Mais seul j’arrive mieux à tuer mes rancoeurs.
Un peu de spleen encore avec l’esprit maussade,
Qui ne peut supporter les rires de façade,
Qui n’écrit que pour lui à l’encre de l’émoi,
Et si cela vous gêne, alors oubliez-moi.