Sur un mauvais tapis de feuilles décédées,
Je marche lentement en foulant mes idées.
Je m’en offre le luxe et point je ne me force,
Elles en ont assez de faire des entorses.
Elles m’ont trop souvent vraiment cassé les pieds,
Elles voulaient jaillir, étaient là à m’épier.
Certaines trop boiteuses montrèrent mes travers,
Et d’autres arrêtées de remords me gavèrent.
J’ai vite ramassé mes idées au logis,
Sauf une lumineuse pour éclairer mes nuits.
Les bonnes m’ont suivi pour faire le ménage,
Pour éviter qu’un jour l’esprit ne déménage.
Me voici tête vide allant sur le chemin,
Je ne veux plus tomber et je marche à mon train,
Ne veux pas me blesser en rêves insensés,
J’aurais beaucoup trop mal et plus de quoi panser.
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