Tristesse de l’automne où l’on voit tout mourir,
Mélancolie chagrine effaçant les sourires,
Une gerbe fanée de quelques vers figés,
Vient nostalgiquement la plume submerger.
Tous les bons souvenirs paraissent surannés.
L’encre n’accouche plus que mots empoisonnés,
Cette morosité exerce des pressions,
Et je vois arriver l’amère dépression.
L’âme en elle-même est plongée dans le vague,
L’esprit un peu perdu, voilà que je divague.
Je regarde dehors cette terre de feu,
Je me vote une loi instaurant couvre-feu.
En mauvais délateur résiste le cafard,
Rendant alors mon teint de plus en plus blafard.
Je vais pourtant sonner le glas de ce bourdon,
Demain sera cadeau et moi digne d’un don.
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