La merveilleuse fleur du haut de ses pétales,
Me toisait d’un parfum qui voulait m’entêter.
Je l’ai emprisonnée en un vase d’opale,
Duquel ma rose aimée voulait se libérer.
Elle aurait dû pourtant m’être reconnaissante,
Je l’avais extirpée d’un monde artificiel.
Nous étions le coeur nu comme amant et amante,
Je voulais me garder sa beauté naturelle.
Offerte aux yeux de tous, les passants l’admiraient.
Je la vis désirer d’être cueillie par eux,
Alors j’ai refermé ma porte à tout jamais,
Je ne l’ai arrosée que de l’eau de mes yeux.
Ses pétales meurtris la rose a dépéri.
Ses senteurs envolées s’en sont allées là-bas.
Elle a quitté le vase à l’opale vieillie,
Puis elle s’est enfuie du bouquet de mes bras.
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