Sont-ce donc de la vie revers de la médaille ?
Cela me rend prostré, faut-il que je défaille ?
Je vais, je viens, outré, voilà que je tressaille,
Ne me contrôlant plus je piaille et je criaille.
Je vois autour de moi racailles et canailles,
Allant allégrement sans peur des représailles.
Je regarde ce monde en marche qui déraille
Et cela me remue jusqu’au fond des entrailles.
Je subis tout cela, je scrute et je détaille,
Triste incompréhension qui peu à peu m’assaille.
Je suis pris malgré tout dans d’horribles tenailles,
Car il y a aussi de très pauvres ouailles.
Faudrait-il donc que j’aille à nouveau sous pierraille
Pour enlever enfin broussailles et rocailles ?
Les voyous sont connus et là point je ne raille,
On les prend, les arrête et on leur dit bye-bye.
Fut-il donc si mauvais le temps de nos semailles ?
En trop fermant les yeux avons-nous fait ripailles ?
Ce monde n’est en fait que ferraille et mitraille
Ne m’invitez donc pas aux tristes funérailles.
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