Un ciel empli de neige et l’hiver qui s’accroche
Tout comme pour freiner le printemps qui approche
Mais celui-ci heureux joue avec les flocons
Et le beau manteau blanc protège les bourgeons
D’un coup je suis sorti j’ai visité mon banc
Il se fond au décor tellement il est blanc
Nous avons devisé comme à notre habitude
Parlant de tout de rien de ces vicissitudes
Les oiseaux sont absents ils cherchent leur vaccin
Les moutons sont tremblants que reste-t-il de sain ?
La vache a eu son lot et contemple le train
Des wagons de poison qu’emplissent les humains
Ceux-ci réussiront à endiguer les plaies
En haut les prétendants astiquent leurs complets
Et pendant ce temps-là aucune solution
Eradiquant enfin la misère des cons
Ces cons qui sont contraints d’accorder leur confiance
A tous ces malandrins n’engendrant que méfiance
Qui à coups de poulets assainissent la zone
Qui à coups de boulettes transpercent l’ozone
Le corps électoral regarde ses deux mains
La gauche et la droite n’agissent qu’en vain
Du coup il perd la tête en ayant plein les urnes
La triste sérénade devient sombre nocturne
Le bourgeon sous la neige hésite à s’éveiller
Mais le printemps têtu s’en vient l’émoustiller
La misère au soleil est pourtant aussi triste
Les rayons de promesse envahissent la piste
Mais l’homme est optimiste il veut toujours sourire
Il a pris l’habitude et avant de mourir
Il bénit la nature entrée en résistance
Chassant l’envahisseur de ses belles essences
Dans le bois nous irons enfin nous égayer
Nous ne tresserons pas le moindre des lauriers
La belle qu’on voit là sera notre évasion
Loin de vous nous verrons s’éclore les bourgeons
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