La vague de détresse a noyé sa rancoeur
Il est là échoué sur la plage des coeurs
Il ne construira plus aucun château de sable
La froideur en ses yeux le rend méconnaissable.
Il aperçoit là-bas les voiles séductrices
Gonflées de vanité par un vent trop complice
Qui bientôt se muera en horrible tornade
Et qui mettra à nu l’affreuse mascarade.
Les pieds posés à terre il arpente les quais
Il sourit en voyant le jeu en tourniquet
De cette girouette qui change si souvent
Versatile comme est la femme dans le vent.
Il entrevoit au loin une faible lumière
Une masure est là, de forêt en lisière.
Le jardin qui l’entoure est constellé de fleurs
Leur immense beauté déclenche alors ses pleurs.
Sur le pas de la porte un sourire timide
L’incite à s’approcher, les yeux encore humides,
De cette Cendrillon aux pieds nus sur le sol
Et son coeur tout à coup danse la farandole.
La froideur de ses yeux peu à peu disparaît
Devant ce naturel qu’éperdu il cherchait.
La grisaille présente en la pauvre demeure
Se transforme en tableau aux milliers de couleurs.
Au diable l’aventure ! Au diable le paraître !
Et lui qui ne voulait ni de dieu ni de maître
Devient enfant de coeur prêt à servir la messe
Avec simplicité et beaucoup de tendresse.
La vague d’allégresse a créé deux vainqueurs
Ils sont là bien ancrés sur la plage des coeurs.
Ils construiront ensemble une vie de bonheur
Et leurs yeux amoureux seront pleins de chaleur.
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