Tu étais le printemps, joyeuse et guillerette
Et j’étais accouru pour te conter fleurette
Mais tu avais aussi les caprices de mars
Qu’il m’a fallu subir en averses éparses.
En avril cependant tu enlevas tes fils
Venant m’offrir ton corps et son joli profil.
Nous croquâmes la pomme tu avais la dent
Toi la dent moi la sève et ce fut évident !
Notre amour s’empara discrètement vécu
D’un fleuve de bonheur; nous étions convaincus
Qu’il saurait, serpentant à travers nos deux vies,
Etancher aisément la soif de nos envies.
Les cigales soudain cessèrent de chanter
Et la sueur des fronts ne t’a pas enchantée.
Le paradis perd du charme c’est bien certain
Et le fruit défendu n’a plus le même teint.
L’hiver, cahin-caha, j’ai donc perdu la belle
De l’automne passé j’ai ramassé la pelle.
Si dans la solitude il est vrai je m’enferre
Ça tend à me donner le paradis sur terre.
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