L’oiseau vient se poser au bord de ma fenêtre
Je m’approche de lui, je crois le reconnaître
Ce messager d’espoir a l’air déconcerté
Me voyant dans ma cage où tout est déserté.
« Tu te souviens de moi, l’oiseau de bon augure ?
Me serais-je trompé ? Pourtant je te le jure
J’ai rencontré là-haut tes rêves de bonheur
Je te pensais enfin sorti de ta torpeur. »
Tout en frappant la vitre en son morse rageur
Il m’a redit les mots qui me laissent songeur :
« Vingt fois sur le métier remets donc tes mirages
Ne baisse pas les bras, arme-toi de courage. »
Puis il s’est envolé vers d’autres horizons
Et moi j’ai mis de l’ordre un peu dans ma raison.
Assez désabusé j’ai sorti mes chimères
Devrais-je de nouveau leur faire reprendre l’air ?
Mi-rage contenue, mi-souhaits mis à nu,
J’ai quitté la fenêtre et la vie continue.
Les années s’enfuyant très vite à tire-d’aile
Je vais suivre l’avis de mon oiseau fidèle.
* suite à mon premier poème
du 13 janvier 2005.