Le soleil ne veut pas percer mon horizon
Pourquoi ne peut-il donc pas entendre raison ?
Pour augmenter ce soir mon sentiment de rage
Eclate en un instant un bien mauvais orage.
T’ai-je tant négligé du temps de ma jeunesse
Que tu veux assombrir l’aube de ma vieillesse ?
Tu m’as pourtant souvent obscurci de nuages
Ne crois-tu pas qu’il est temps de devenir sage ?
Regarde-moi un peu. Vois comme je suis pâle
Offres-moi tes rayons et couvres-moi d’un hâle
Réchauffe mon esprit et viens lui accorder
Cette joie de pouvoir rajeunir ses idées.
Mais je te connais bien, surtout, n’en fais pas trop.
Car pour nous faire suer tu es le maestro.
Garde ta canicule et tu sais à choisir
J’ai de vieilles idées qui n’ont pas su moisir.
Alors si tu m’entends, essaie de retenir
Cette ire contre l’homme esquintant l’avenir
Je demande cela un peu comme une aumône
Je voudrais tant soigner le trou de ton ozone.
Ne leur pardonne pas, ils savent ce qu’ils font
Mais tu sais mon ami, nous ne sommes que pions
On nous a élevé de mauvaise manière
Fais donc ce que tu veux, je comprends ta colère.
*
Si ce blog te plaît
J’apprécie ce poème tout particulièrement, c’est un sujet auquel je suis très sensible. Gros bisous, bonne nuit…
Je savoure toujours avec grand plaisir tes poèmes. Notre style est si proche…
Ne t’inquiète pas quant à mon poème Vice et vertu. Je crois, bien qu’ayant été éduquée chez les nonnes, n’avoir jamais eu le sens du pêché, du moins sur ce domaine là. L’amour pour moi n’est jamais une faute ou un vice mais une fête, un vrai bonheur, l’épanouissement.
Donc, quand j’allais à confesse (et c’est fichtrement loin), ce n’était jamais pour ça !
Bonne journée à toi.