Tous les mots que j’avais posés sur le papier
Ces phrases que j’aurais voulu faire briller
Ces virgules ces points même ces guillemets
Ont été emportés par le vent du Loiret.
Moi qui pensais avoir écrit un beau poème
Le vent m’a fait comprendre en un beau stratagème
Qu’il valait beaucoup mieux le laisser s’envoler
Que mes mots dans le ciel pourraient mieux se mêler.
Je compte sur la muse et sur sa douce bise
Afin que tous les vers revêtent belle mise
Que les rimes soient belles à couper le souffle
Car je sais que chez moi la poésie s’essouffle.
J’ouvrirai ma fenêtre au hasard dès demain
En laissant sur la table un petit parchemin
Et si par grand bonheur un poème apparaît
Je vous promets c’est sûr je vous le montrerai