La pluie m’a entendu elle s’en est allée
J’ai salué le banc et me suis installé
Alors subitement il m’a tout raconté
"Je t’attendais ami car j’étais attristé."
"Depuis plusieurs années un couple retraité
Et quelque soit le temps venait me visiter.
Je les voyais heureux, unis main dans la main
Ils s’asseyaient un peu et ils se sentaient bien."
"Depuis bientôt un mois je ne les avais vus
Et ce matin chagrin seul l’homme est apparu.
J’ai compris sa douleur, l’ai laissé caresser
L’endroit où son aimée venait se reposer."
"Je suis certes de bois mais j’ai aussi du coeur.
Il a fermé les yeux revivant son bonheur
Une ultime caresse et il s’en est allé
Auprès de ses enfants il est parti pleurer."
"J’en ai trop vu passer des hommes et des femmes.
Votre vie est ainsi qu’il vous faut rendre l’âme.
Mais moi je vous envie car pour vous prolonger
Vous avez vos enfants, c’est votre éternité."
"Je suis là immobile et cela pour longtemps
Moi je n’ai plus de sève ne suis plus vivant
Je n’aurai jamais plus ni branche ni feuillage
Puis on me brûlera comme bois de chauffage."
"Alors fais-moi plaisir, prends soin de tes enfants
Car c’est à travers eux que tu vivras longtemps
Lorsque tu t’en iras qu’ils viennent donc s’asseoir
Je te ferai revivre éveillant leur mémoire."
Poème déjà publié – revu.
C’est le deuxième sur le thème que je lis de toi : les bancs t’inspirent ! Celui chez JF était vraiment délectable, celui-ci est plus tendre, un rien nostalgique, comme à ton habitude… dès que tu évoques certains sujets.
Pardonne-moi si je ne viens pas plus souvent te voir, JC, mais le beau temps m’appelle dehors, sur ma terrasse il fait bon lire, à l’ombre de l’épicéa… et comme me le conseille fort judicieusement ce banc plein de sagesse, je m’occupe aussi pas mal de mes enfants…
Mais je reviens toujours ici de temps à autre pour goûter ton humour.
Bisous amicaux.
Très beau ce poème… Empreint de nostalgie et d’espoir
L’histoire de la vie, recommencement incessant
Doux bious pour toi
Bonjour JC
Il n’y a dans mes mots ni colère, ni amertume
ce sont ds sentimenst que je ne conanis pas
Simplement de la .. fatigue …
parce que un peu trop sollicitée ces derniers temps
Mais la Vie est ainsi faite, je trouverai comme toujours
le moyen de "rebondir"
En attendant, je m’assois sur un banc, le vôtre, le mien
et j’attends … tout simplement
que le naturel revienne …
et que je puisse à nouveau être …
celle que l’on croit …
En souriant
Lia
A toi aussi bon dimanche JC. J’ai vu que tu te déconnectais juste au moment où moi je me connectais et je n’ai pas eu le temps de t’attraper pour te dire un petit bonjour. Mais le coeur y était alors ça revient au même.
Je pars dans une petite demi-heure et termine de me préparer. Nous allons déjeuner en altitude car il fait déjà chaud et je fuis la pollution autant que possible en aérant mes neurones là où c’est encore tout beau et tout bon.
Un gros bisou.
Les bancs t’inspirent décidément beaucoup cher Jean-Claude, et celui-là a bien des choses à raconter. En lisant j’imaginais ce vieux couple venant chaque jour s’asseoir et la peine de celui qui est resté seul avec ses souvenirs.
C’est très évocatif et ça me plait bien l’idée que ces bancs, qui ont vu passer des milliers de personnes, aient été témoin de tant de choses belles ou moins belles dont le souvenir reste à jamais gravé dans le bois.
Bon dimanche et bisous.