Poème pour l’atelier d’écriture de
"Les portes de la vie, de l’espoir, ouvrant vers l’infini
ou se refermant sur des secrets, des tourments, des peurs.
Que sont pour vous les portes ?"
*
Je voudrais de l’esprit faire bouger vantail
Afin de l’aérer et passer le portail
Me menant à l’idée et ce qu’elle colporte
Et ainsi l’enrichir au gré du porte à porte.
Porte-plume en avant le défi me transporte
Mais je veux voir comment tous ces mots se comportent
Toi lecteur j’aimerais que ces vers tu supportes
Et que surtout tu ne leur fermes pas ta porte.
Ma porte hier ouverte à trop de potes ternes
Apporta déceptions à ma mine paterne
Je l’ai donc équipée d’un judas salvateur
Qui éloigne à jamais tous les porte-malheur.
Très peu d’amis moins faux à ma porte cochèrent
De leur prénom gravé leur passage éphémère
L’un tôt je le vis bien m’avait pris pour un gond
Avare n’étant point j’enviais Harpagon.
Epoque charnière où plus rien ne rapporte
Où ma vie devient celle d’un pauvre cloporte
Quand je vois les huis sciés à midi à ma porte
Et qu’en plus je paume elle et que tout se déporte.
Je porte alors ma croix mais après tout qu’importe
Je deviens étranger m’éloignant de l’ex-porte
Je reporte l’espoir en solitude forte
Et bien peu franchiront le seuil de cette porte.