Me voici retrouvant l’éternelle routine
Sans penser à demain à ce qu’il me destine
Je ressens bien en moi l’envie de m’éveiller
Mes aurores pourtant me semblent des veillées.
Ô raison entêtée pourquoi es-tu funèbre ?
Tes sermons tu le sais aggravent mes ténèbres
Prêchi-prêcha par ci, prêchi-prêcha par là
Je vais te bâillonner, t’envoyer par-delà !
Folie de ma jeunesse où donc t’es-tu enfuie ?
Oh ! Tu n’es pas très loin, simplement évanouie
Il me suffit d’un geste et tu prendras ma main
Au diable tout le reste ! Au diable le malin !
Je crois qu’il me faudrait en laisser mon vrai lit
Aller dormir ailleurs ou bien blanchir mes nuits
Mais serai-je encore apte à vivre dans la marge
Quitter le monde étroit et prendre le grand large ?
Avant d’aller au diable essaye mon destin
Pour arrêter ta roue de m’offrir une main
Te forçant à stopper sur une case vierge
Avec comme cadeau ma folie qui émerge !