Il y a voile et voile et je les vois ici
Se retirer enfin et je leur dis merci
Celui de la pudeur est seul qui se rebute
L’autre devant les yeux s’envole à la minute.
Le brouillard les embruns la brume et les nuages
Se dévêtent soudain changeant le paysage
Et je ne croise plus pour mon plus grand bonheur
Tout un monde ambigu à voile et à vapeur.
La photo oubliée en redevient plus nette
Le regard se réjouit il peut faire la fête
Car la tristesse aussi a enlevé le sien
Et ma voix est heureuse enfin on l’entend bien.
La honte disparaît s’éloignant de la face
La femme de l’orient se mire dans la glace
Et puisque le chat dort c’est en toute évidence
Que les voiles jetés toutes les souris dansent.
La jeune occidentale en a attrapé un
Elle veut le garder je le sens c’est certain
Mais non pas pour le prendre et je l’aurais parié
Elle est tellement belle en robe de mariée.
Dans la nuit qui reluit en sa voûte étoilée
Mes rêves mis à nu ne semblent plus voilés
Mes mots ne l’étant plus sont filantes étoiles
Il est temps je le crois que je mette les voiles.