La musique s’envole en distillant ses notes
Parfois elle sourit, parfois elle sanglote,
Réveillant doucement quelques vieux souvenirs
Qu’il est un peu amer de laisser s’évanouir.
Je ne peux retenir mon âme qui se lève
Pour aller inviter l’un de mes anciens rêves
Sur la pisté éthérée qui surgit devant moi
Et la danse parvient à m’imposer sa loi.
La brume vient couvrir les couples dans la salle
Un halo de lumière apparaît et s’installe
Nous sommes au milieu tous les deux seuls au monde
Et le bandonéon lentement nous inonde.
La tête sur l’épaule on ne peut plus légère
Entretient un instant l’illusion passagère
Les battements du coeur font renaître en cadence
L’émotion qui revient s’immiscer dans la danse.
Du rythme langoureux j’enlace les accords
Et retrouve le temps de nos accords à corps
Mais ce temps goguenard d’un grand rire argentin
S’en vient briser la boule au plafond qui s’éteint.
J’aimerais bien aller au bal de l’avenir
Pour y créer enfin de nouveaux souvenirs
Destinée voudrez-vous vous montrer cavalière
Que je puisse éloigner pour toujours mes hiers ?