Le printemps lentement prépare sa parure.
Cela est bien parti à moins que l’hiver dure !
J’ai retrouvé le banc encore un peu transi.
M’apercevant il s’est aussitôt ressaisi.
Quelques gens sont passés souffle visible aux lèvres
Le jogger est toujours pris de la même fièvre
De plus en plus en forme il sème ses kilos
Qui ont du mal à suivre et c’en est rigolo !
La mémé et les chiens ont ralenti l’allure.
Quand on vieillit on goûte bien mieux la nature.
Le couple et les enfants se disputent toujours.
C’est un signe certain, reviennent les beaux jours.
D’ailleurs un certain cygne arrive et nous salue.
Les canards ont suivi, joyeux tohu-bohu !
Le banc est satisfait, tout son monde s’éveille.
Le lac est scintillant reflétant les merveilles.
Cette saison précoce a de quoi inquiéter.
Je me demande alors ce que sera l’été.
Je chasse cette idée, profitant du beau temps,
En me revigorant, ses forces empruntant.
Les visages aigris retrouvent leurs sourires.
La mémé se déride et en oublie le pire.
La muse m’a donné quelques bourgeons de mots.
Je vais les arroser, il est un peu trop tôt.