Le beau temps revenu me revoilà assis
Sur le banc familier ragaillardi aussi
Mais il reste muet laissant mes yeux s’emplir
De ce vert chaleureux enivrant élixir
L’ombre du feuillage me fait la révérence
Et le vent une bise en un air de romance
Le cygne joue au pitre et le lac se gondole
Et tous disent merci au soleil leur idole
Celui-ci leur fait voir les nuages qui dansent
L’orchestre doit être bon car les voici plus denses
La pluie viendra bientôt refroidir cette ambiance
Mais les fleurs assoiffées montrent leur impatience
En saluant le banc je vais un peu plus loin.
Le beau saule pleureur n’est même pas chagrin
Je m’étends sur le sol, ne pense plus à rien
Comme quoi même seul on peut se sentir bien
Un pêcheur somnolent a une sacrée touche
Bien plus que le poisson il a ouvert la bouche
Moi j’attrape ma ligne y dépose mes mots
Et puis tout doucement referme le stylo