J’ai dû trop pêcher en eaux troubles
Tellement j’étais plein d’orgueil
Mais je ne peux haïr ce double
Pourquoi en ferais-je mon deuil ?
Me reviennent les beaux sourires
Quelques clins d’oeil de connivence
Les émotions et leur empire
Dans leur si douce résonance
Je revois toutes ces jeunesses
Avec qui tout était permis
Quand on se soûlait de caresses
Quand l’amour se voulait ami
J’ai sans doute visé trop haut
La chute fut proportionnelle
Et je suis sorti du chaos
Tout juste en me coupant les elles
Mais quand je m’envole en mes rêves
Il y a toujours cette aigreur
Qui voudrait me ronger sans trêve
En me serinant mes erreurs
Ce soir j’ai pu jeter la nasse
Installée au fond de mon coeur
Ce piège un peu trop efficace
Gardait enfermées mes rancoeurs
Après mon inutile quête
J’ai enfin trouvé la quiétude
Fier de mon ultime conquête
Ma douce et tendre solitude