Mon esprit m’a conduit droit vers ce paysage
Quand nous avons fait fi de tous les bons usages
Où loin du quotidien celui de tous les autres
Nous avons un instant voulu vivre le nôtre.
Nous avions oublié nos valises d’emmerdes
Souhaitant fort tous deux que même elles se perdent
Libres et déchaînés nous nous sommes aimés
En laissant le bonheur dans nos coeurs essaimer.
Le temps bien entendu ne s’est pas arrêté
Ces minutes pourtant nous les avons goûtées
Seconde après seconde en mon âme, incrustées,
Je vais comme aujourd’hui heureux les déguster.
Je vis le quotidien, le mien, celui des autres
Comment le comparer à celui qui fut nôtre ?
Et toi qui n’es plus rien tu ne peux le savoir
Je te sors du néant pour éclairer le noir.