Le printemps de nouveau a étiré son juin
Il nous laisse son herbe et l’été nous rejoint
Ce dernier rayonnant ravive les couleurs
Pourvu qu’il ne soit pas un peu trop en chaleur !
Je vois que sur le lac de peur la cane y cule
Le cygne les canards à l’ombre se bousculent
Le vent les rassurant leur susurre à l’oreille
"Ne vous inquiétez pas je suis calme et je veille."
L’homme pendant ce temps honteux assez conscient
Va préparer pourtant la musique et les chants
Il sort de son armoire un à un les effets
Dont il se sert ce soir occultant ses méfaits.
Il va tout oublier les soucis les ennuis
Il sera très joyeux jusqu’au bout de la nuit
Il veut voir en chantant les jolies ritournelles
Les étoiles briller dans les yeux de sa belle.
Et moi de mon côté enterrant le printemps
Je recueille l’espoir qu’il me lègue en partant
Je le mets à l’abri tout au fond de mon coeur
Pour voir naître l’été sous les pas des danseurs.
Ce soir je me décide enfin à prendre l’air
J’en entends tellement que ce n’est pas très clair
Tous les sons se mêlant, toute cette cohue !
Rien ne ressemble à rien dans ce tohu-bohu !
Euterpe tout là-bas essaye mais en vain
De démêler cela mais elle n’y peut rien
La foule a décidé d’être heureuse ce soir
Fredonnant avec joie les couplets de l’espoir
Comme quoi je me dis qu’il ne faut pas grand chose
Pour que l’humanité cesse d’être morose
Sans notes à payer, quelques rythmes gratuits,
Tous les coeurs sont en fête et le sourire luit.