Tu te laisses nourrir de quelques beaux espoirs
Convaincu qu’il existe un être comme toi
Qui guette son étoile à la tombée du soir
Et tu t’endors serein le coeur empli d’émoi.
Mais le rêve pourtant, sans être cauchemar,
Est venu stimuler cette lucidité
Qui crève tes tympans en un grand tintamarre
Tout en ouvrant tes yeux sur ta réalité.
Ont disparu ainsi les horizons si bleus
Les nuages trop noirs n’étant plus des intrus
Tu as vu défiler tous à la queue leu leu
Les moments de bonheurs dans lesquels tu as cru.
Tu as imaginé, vêtu de belle mise,
Ton coeur se diriger entre deux murs de larmes
Confiant et tout heureux vers l’artère promise
Le mur s’est effondré dans un affreux vacarme.
Tu ne te nourris plus de quelques faux espoirs
Qu’importe qu’il y ait un être comme toi
Qui guette son étoile à la tombée du soir
Car le rêve trop beau même en habit déçoit.