Dans les rues de l’indifférence
Je poursuis têtu mon chemin
Accompagné de l’espérance
La seule à me tenir la main
Je peux affronter les endroits
Où circulent comme des ombres
Air renfrogné les pisse-froid
Dont je ne compte plus le nombre
Je prends des ruelles désertes
Je plonge alors dans le passé
Que je parcours le coeur alerte
En oubliant les compassés
Dans le temps ici on pêchait
On étalait tous les poissons
Rien alors ne les empêchait
De se saluer sans façon
Le bruit de la foule qui piaille
Juste à quelques mètres d’ici
M’effraie il faut que je m’en aille
Alors j’emprunte un raccourci
Retrouvant mon itinéraire
J’oublie tous ces gens sur mon banc
Et là enfin je peux m’y faire
Je suis ici le seul forban !
*
Quartier de la Pêcherie
Montargis