Comme s’use l’habit que l’on met trop souvent
L’amour si fort soi-il s’élime lentement
Mais il nous sied si bien moulé à fleur de peau
Que presque à tout moment nous l’avons sur le dos
Comme le vêtement il a l’éclat sali
Si chaque jour passant l’agresse de faux plis
On devrait le ranger dans le dressing du coeur
Pour conserver longtemps son état de fraîcheur !
On agit à l’inverse ! Une étrange coutume !
On voudrait remplacer amour ou bien costume.
Alors qu’il suffirait simplement de penser
Que les deux n’ont besoin que d’être repassés.
Lorsque ce pli est pris quelques accrocs surgissent
Qui viennent lentement accomplir leur office
Et se présente alors la seule solution
Certes n’arrangeant rien : Stopper… la relation !
Ou alors on choisit un tissu de mensonges
Qui pendant quelques temps l’apparence prolonge.
Mais voyant se ternir ce qui fut adoré
C’est d’un coeur trop froissé qu’on doit s’en séparer.
Pourtant il était beau brillant de mille feux
Qui se sont maintenant éteints bien malgré eux !
Le voilà étoffant le rang des souvenirs
Dans sa vieille enveloppe emplie de repentirs