Quand je tombe parfois sur quelques commentaires
Semés par-ci par-là mais pourtant pas ici
Trouvant qu’un petit vieux devrait enfin se taire
Plutôt que de rêver et faire comme si
Je me dis que jeunesse en richesse éphémère
Va si rapidement comme neige au soleil
Fondre totalement vérité trop amère
Que je ne réponds pas bien qu’encore en éveil
Pourtant de temps en temps je me mets à leur place
Et puis je me souviens que je pensais de même
La vieillesse était loin et me laissait de glace
Et rien que d’y penser me paraissait blasphème
Maintenant qu’elle est là et sans qu’il n’y paraisse
J’essaye de dompter le feu de ses aigreurs
L’esprit tente de vivre éloignant sa paresse
Dans le but évident de prolonger ses heures
Mais si mes mots souvent leur paraissent trop mièvres
Qu’ils ne reviennent pas puisqu’ils leur ont déplu
Qu’ils ne parlent de moi rien que du bout des lièvres
A mon train de tortue je ne les verrai plus !