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Cette route tracée que je n’ai pas suivie
De sa sérénité me nargue l’air ravi
Je la regarde en coin mais point je ne l’envie
J’ai voulu en gourmet avoir une autre vie
Je ne regrette rien de ce doux appétit
Ni de tous les chemins qu’ils soient grands ou petits
Dans lesquels trébuchant sur d’horribles ornières
J’ai malgré tout construit de fabuleux hiers
Or ma vie mal à droite étant un peu trop gauche
Après des raccourcis en sentiers de débauche
M’a vu déambuler sans aucun but précis
Découvrant les plaisirs bannis que j’apprécie
Certes maintenant je vois que mes mots râlent
Car j’ai trop respecté la soi-disant morale
Morale dépassée et qui m’a empêché
De toucher au pommier et surtout aux péchés !
Pourtant j’avais la dent sans doute l’ai-je encore
J’aimerais de nouveau que change le décor
Car je n’aime pas trop les routes rectilignes
Parce que c’est certain je ne m’en sens pas digne
Aurai-je obligation car rattrapé par l’âge
De ne plus musarder d’éviter les virages
Non ! Ce n’est pas fini ! Il me reste du temps !
Je veux déshabiller d’autres jolis printemps
Un jour la fin viendra couper mon appétit
Serai-je rassasié quand je serai parti ?
Viens donc n’hésite pas viens donc que l’on s’attable
Et tu verras comment on devient l’amant table !
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