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Elle est venue me voir à la main quelques roses
Son sourire forcé avait l’air bien morose
J’ai vu qu’elle espérait que j’assume mon rôle
Que l’ami que je suis lui prête son épaule
Alors je l’ai laissée étaler sa rancoeur
Se poser des questions décortiquer son coeur
Revivre les instants qui virent son malheur
Déverser devant moi son trop-plein de douleur
La voix entrecoupée m’a décrit la rupture
L’inéluctable fin de la belle aventure
Elle veut s’en sortir et je suis l’ami sûr
Qui seul peut la comprendre et puis qui la rassure
Je n’ai pas réfléchi tentant de faire au mieux
J’ai arrosé les fleurs se cachant dans ses yeux
D’un filet très léger du ruisseau de mes mots
Pour emporter au loin le flot de ses sanglots
Le banc m’a vu venir la tenant par la main
Un rayon de soleil l’a éclairé soudain
Nous nous sommes assis devant le lac serein
Elle a écrit sa vie sur ma peau de chagrin
Ensuite en me servant des quelques promeneurs
J’ai inventé leurs vies et leurs petits malheurs
La mémé le pépé le couple et les joggers
Ont tour à tour eu droit à quelques traits moqueurs
Un sourire timide est enfin revenu
Elle était soulagée de s’être mise à nu
Et puis elle est partie l’air un peu moins morose
Et moi j’ai retrouvé le beau bouquet de roses
thérapeute, philantrope et pour poétiser le tout auteur d’odyssées très bien tounées
Bonsoir J.C. ! Dans le fond, tu es un grand thérapeute des coeurs ! Et tout cela avec comme seul cachet: un bouquet de roses ! Thérapeute et philanthrope !Bonne soirée et que ta nuit soit rose !Pierre