Je ne peux pas chasser de ces roses l’arôme
Réveillant le passé qui voudrait déferler
Je m’échine à tenter d’écarter mes fantômes
Attirés par le goût de ses larmes salées
L’amie s’en est allée en emportant le baume
Qui avait adouci mes blessures passées
Il me faut empêcher les douloureux symptômes
De venir de nouveau ma quiétude agacer
Je scrute l’avenir sans embellir mes rêves
J’essaye de puiser au ruisseau de mes mots
Mais l’espoir est bien loin dès ce vent qui se lève
Et qui veut ramener le flot de mes sanglots
Le banc me montre alors les quelques promeneurs
Espérant sûrement revoir mon air moqueur
Mais j’ai beau regarder sont absents j’en ai peur
La mémé le pépé le couple et les joggers
J’ai vite rhabillé la pensée mise à nu
Je suis rentré chez moi l’air un peu moins morose
Tout ne dure qu’un temps me suis-je souvenu
J’ai jeté mon chagrin et oublié les roses
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