Je regarde pensif les heures qui s’écoulent
Dans ma tour isolé et bien loin de la foule
Savourant mon café écoutant la musique
Mais n’étant pas rouillées mes idées hélas tiquent !
Le corps un peu grippé laisse faire les choses
Les pensées ont la veine et ignorant l’arthrose
Ne se privent donc pas de partir en voyage
D’autant que bien léger est leur petit bagage
Bizarrement pourtant elles sont casanières
Je les ai beaucoup trop maintenues prisonnières
Mettant un garde-fou aux rêves insensés
Les couchant sur papier juste pour les panser
La blessure est profonde et cette cicatrice
A beau chercher au loin la crème rédemptrice
Chaque jour je découvre une nouvelle trace
Et l’esprit malgré lui fait toujours la grimace
Les airs d’un autre temps ont gardé leur patine
Le passé oublié surgit de la platine
J’attrape la musique efface les paroles
Les hiers envolés reste une barcarolle
Je compose en ma tête une chanson bien folle
Le garde-fou brisé j’ai le coeur qui s’envole
Soudain le corps me dit que c’est en pure perte
Il me tire l’alarme il n’est plus très alerte
Je fredonne pourtant quelques temps la chanson
J’invite ton esprit, ensemble nous dansons
Et puis tout doucement disparaît la musique
Et les idées rouillées de nouveau hélas tiquent !