Diana Krall avec John Clayton
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On a beau enterrer tous les espoirs du monde
Dans un bout de jardin dont l’entrée est fermée
L’un se croyant semé dans la terre féconde
Est prodigue d’efforts tant il voudrait germer
Une larme a suffi il en est irrigué
La chaleur d’un sourire et le voici naissant
Quelques mots oubliés pourtant bien endigués
Lui ont servi d’engrais et le voilà croissant
J’ai entrouvert la porte au jardin clôturé
Le vert de cet espoir me dit qu’il me fait vivre
Il a beau le jurer promettre et l’assurer
Je ne suis pas vraiment décidé à le suivre
Car je vois goguenards tous les autres déçus
Bien groupés ricanant et se gaussant de moi
Me montrant un à un tous les rêves conçus
Qu’ils m’ont rendus mort-nés assassinant mes joies
Je referme la porte à mon jardin secret
Je laisserai parfois mes pleurs s’y écouler
Si ce soupçon d’espoir se montre moins discret
Je m’en abreuverai jusques à m’en soûler