LES PETITS VIEUX DES BANCS PUBLICS
Une modeste contribution à l’hommage actuel
30ème anniversaire de sa mort le 29 octobre
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Les gens qui n’voient que c’qu’ils voient
Croient que les bancs de bois
Qui sont au bord des lacs
Sont faits pour les jeun’s gens pour les nouveaux amants
Mais c’est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là bien d’attaque
Pour accueillir les séants des vieux qui refont l’temps
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En lançant souvent un r’gard oblique
Sur le temps qui passe
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Pensent aux anciens « Je t’aime » pathétiques
Et r’font des rêves bien sympathiques
Ils n’ont plus que leurs deux mains
Plus beaucoup d’lendemains
Juste un ciel bleu d’azur
Qui a revêtu les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient comme dans le temps
Ell’ si belle, lui ardent
Quand ils étaient si sûrs
Qu’ils vieilliraient ensemble et pour l’éternité
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En lançant souvent un r’gard oblique
Sur le temps qui passe
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Pensent aux anciens « Je t’aime » pathétiques
Et r’font des rêves bien sympathiques
Quand la jeune famille machin
Croise sur son chemin
Ceux qui ont tant appris
Ell’ pense assez méchamment qu’ils sont un peu trop vieux
N’empêche que toute la famille
Le père la mère la fille
Le fils le Saint Esprit
Voudraient bien dans l’avenir pouvoir durer comme eux
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En lançant souvent un r’gard oblique
Sur le temps qui passe
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Pensent aux anciens « Je t’aime » pathétiques
Et r’font des rêves bien sympathiques
Si les mois ont vite passé
Rien ne s’est apaisé
Car leurs coeurs ont vingt ans
Ils s’foutent pas mal s’il y’a de gros nuages lourds
Ils voudraient bien très émus
Revivre c’qu’ils ont vécu
Sur un d’ces fameux bancs
Mais il y a si longtemps un merveilleux amour
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En lançant souvent un r’gard oblique
Sur le temps qui passe
Les petits vieux qui somnolent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Pensent aux anciens « Je t’aime » pathétiques
Et r’font des rêves bien sympathiques
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