Archive for the ‘Prose’ Category
Tête et coeur
Posted in Prose, tagged prose on 21 mai 2010| 8 Comments »
Optimisme
Posted in Prose on 30 mai 2009| 8 Comments »
Avis de tempête sur les mots
Posted in Prose on 11 septembre 2008| 8 Comments »
A mon fils (suite et fin)
Posted in Prose on 22 juillet 2008| 11 Comments »
= Dis papa, pourquoi les autres ils s’occupent de nos affaires?
= Pour voir si on a les mêmes problèmes qu’eux, et surtout pour se consoler,
si les nôtres sont plus graves.
= Dis papa, pourquoi cherche-t-on sans arrêt à prouver aux gens qu’ils ont
tort, alors que la plupart du temps, ils ont au moins « leur » raison ?
= C’est la hiérarchie mon fils. Le chef a toujours raison.
Sois un chef, même s’il faut être con pour le devenir.
Et, je t’en prie mon fils, sois très con.
= Mais papa, même si tu n’es pas chef, tu peux avoir d’excellentes idées.
= Oui mon fils, mais il ne faut pas les avoir avant le chef.
Offre tes idées au chef en lui faisant croire qu’elles sont de lui
et tu deviendras chef. Après, prends celles de ceux qui ne le seront jamais.
= Dis papa, c’est quoi le communisme ?
= Un livre mon fils qui n’a de capital que le titre.
= Dis papa, c’est quoi le front national ?
= Je préfère ne pas t’en parler. Moi qui ne suis pas raciste,
je serai capable de le devenir vis-à-vis de ces gens là !
= Dis papa, il y a des gens qui boivent même lorsqu’ils n’ont pas soif.
Tu peux m’expliquer ?
= C’est difficile, mon fils, c’est difficile !
Tu sais, je crois que cela arrive lorsque l’on cherche à fuir les réalités
de la vie, et, comme il y a fuite, plus on boit, moins cela se remplit !
= Dis papa, il y a des gens qui se droguent, pourquoi ?
= La plupart du temps pour les mêmes raisons que ceux qui boivent.
Ceux de ma génération qui sont alcooliques ont eu la chance de ne pas
connaître la drogue. Mais le résultat est le même.
L’alcool efface passagèrement, pour une heure ou deux,
les soucis de toute nature. Avec la drogue, on atteint, paraît-il,
un état de rêve, de jouissance tel que l’on se prend pour le roi du monde.
Et dans les deux cas, à un moment ou à un autre, on se réveille…
…quand on le peut ! N’importe comment, nous, alcooliques,
eux drogués, nous présentons cela comme un stimulant, jusqu’au jour
où nous nous apercevons que nous avons besoin d’être stimulés sans cesse.
Alors toutes les excuses nous sont bonnes, et la vie,
lorsque nous en parlons, n’est à nos yeux que laideur et injustice.
Mais ce n’est pas vrai. Ne bois que lorsque tu as soif, mon fils.
= Dis papa, c’est quoi l’utopie ?
= La vie, mon fils, la vie telle qu’on la voudrait.
Tu veux que je te dise mon utopie à moi ?
Réussir à être heureux, sans être esclave de l’argent.
Je t’assure que c’est la plus belle des utopies.
= Dis papa, c’est quoi le crédit ?
= Le crédit, c’est croire.
Enfin, une nuance tout de même !
C’est surtout lorsque les autres croient en toi.
= Dis papa, c’est quoi le débit ?
= Ah ! Ca c’est lorsque plus personne ne croit en toi.
Et si le débit est trop fort, tu coules !
= Dis papa, tu crois que je serai heureux ?
= Certainement mon fils.
D’abord chacun fait son bonheur comme il l’entend
et tu n’es pas sourd que je sache !
= Dis Frank, tu m’aimes quand même ?
= Oh oui !
= Ah bon ! Tu me rassures.
= Dis papa, c’est quoi la jalousie ?
= Cela vient quand tu te rends compte que tu n’es pas capable
de garder pour toi seul ce que tu aimes le plus au monde.
Ceci dans un premier temps si on parle de l’amour.
Cela vient dans un deuxième stade, lorsque tu te rends compte
que tu n’as pas la dialectique nécessaire à contrer celui qui
t’avance des propos que tu sais pertinemment faux.
Cela vient ensuite lorsque tu vois quelqu’un qui n’a pas réussi
mais qui est plus heureux que toi, ou bien lorsque tu vois
quelqu’un qui a réussi, alors qu’il n’a, à ton avis, nullement
les capacités requises.
La jalousie, c’est ne pas savoir vieillir.
La jalousie c’est se dire que la chance ne sourit qu’aux autres.
Alors, je vais te dire, mon fils, ne sois pas jaloux, ou alors, sois-le,
mais de toi…
= Dis papa, c’est quoi le rêve ?
= Le rêve, mon fils, c’est ce que tu fais en ce moment.
C’est idéaliser quelqu’un, en pensant qu’il a réponse à tout,
alors que ton père, mon fils n’est qu’un homme, ou du moins,
essaye-t-il de l’être. Mais je t’en supplie, mon fils, ne te réveille
pas encore !
= Dis mon fils, c’est quoi pour toi l’amour ?
= C’est se sentir bien, à deux, sans s’engueuler.
= Tu crois que ça existe ?
= Oui, en tous cas, je vais essayer de ne pas vous imiter.
= Dis mon fils, tu auras des enfants ?
= Oui, mais j’essaierai de ne pas les quitter.
= Dis mon fils, seras-tu un bon papa ?
= Oui, du moment que je serai là.
= Dis mon fils, c’est quoi pour toi le bonheur ?
= C’est être tous ensemble.
= Dis mon fils, tu pourras un jour me pardonner ?
= C’est fait mon père, ce qui est fait est fait.
= Donc mon fils, tu m’aimes quand même ?
= Oh oui !
= Ah bon ! Tu me rassures.
= Dis mon fils, tu ne m’en veux pas d’avoir parlé pour toi ?
= Non papa, je n’aurais jamais osé écrire tout cela. »
A mon fils
Posted in Prose on 21 juillet 2008| 12 Comments »
A mon fils
= Dis papa, c’est quoi le sexe ?
= C’est une toute petite différence qu’il y a entre l’homme et la femme.
Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières.
= Dis papa, c’est important de gagner de l’argent ?
= Oh oui mon fils ! Mais le plus important c’est de le garder.
= Ah bon ! Mais si c’est pour le garder à quoi bon le gagner?
= Pour être considéré, mon fils, pour être respecté.
= Mais je te respecte quand même papa !
= Tu vois, il y a tout de même des choses qui ne s’achètent pas.
= Dis papa, tu aimes ton travail ?
= Oui mon fils et j’y suis fidèle, bien que je me sois souvent trompé.
= Dis papa, c’est quoi la réussite ?
= C’est avoir de l’argent en l’étalant au grand jour.
C’est former un couple qui paraisse parfait aux yeux des autres,
même s’il ne l’est pas, et, dans ce dernier cas, l’argent y pourvoie.
= Dis papa, c’est quoi le bonheur ?
= Toi et tes sœurs.
= Dis papa, c’est quoi la solitude ?
= C’est quand on sème… sans récolter.
= Dis papa, tu m’aimes ?
= Oh oui mon fils !
= Ah bon ça me rassure !
= Dis papa, à quoi cela sert les études ?
= A avoir un bon métier pour gagner de l’argent. C’est indispensable.
Par contre cela t’ouvre tellement l’esprit que tu as toujours
soif de comprendre, d’apprendre, alors tu passes ta vie à te poser des
questions.
= Dis papa, c’est quoi une maîtresse ?
= Quand tu es marié, c’est la femme dont tu te dis qu’elle aurait été
la femme idéale.
= Alors il faut divorcer et l’épouser.
=Ah non ! Sinon elle ne serait plus une maîtresse et tu t’apercevrais
rapidement que ta première femme pourrait être une maîtresse idéale.
= Dis papa, c’est quoi l’adultère ?
= Oh là mon vieux, tu apprendras très vite !
Par contre ne me demande pas ce qu’est la fidélité.
J’ai complètement oublié la définition et je n’ai pas d’exemple
sous les yeux à te soumettre.
= Dis papa, c’est quoi l’amitié ?
= Ce qu’il y a de plus beau mon fils, de plus beau.
C’est savoir écouter, consoler. C’est être écouté, consolé.
C’est pouvoir compter l’un sur l’autre.
= Mais dis papa, pour moi ce serait plutôt la définition de l’amour, non ?
= Ce devrait l’être mon fils, mais l’amour est composé de deux moitiés,
alors que l’amitié, c’est entier.
= Dis papa, tu crois que ce que tu me dis me servira à quelque chose ?
= Oh non, mon fils ! Heureusement !
D’abord tu es déjà persuadé que j’ai tort et tu as raison.
Ensuite, je suis sûr que tu es plus fort que moi. Toi, tu réussiras tout.
Travail, argent, amour, amitié.
Et un jour tu en donneras la recette à ton fils…
…qui ne te croira pas non plus. Mais c’est cela la beauté de la vie.
(A suivre)
Tête et coeur…
Posted in Prose on 28 mai 2006| 6 Comments »
Cher papa Noël
Posted in Prose on 15 décembre 2005| 10 Comments »
Cette petite lettre pour te passer une commande un peu particulière pour le repas du réveillon.
Mais surtout s’il te plaît n’en tire pas la conclusion qu’il m’est nécessaire d’avoir une consultation en neuro.
Soupe à l’oseille
Palanquée de radis
Artiche chaud
Une viande à la braise ou
Pognons sauce madère ou
Fric assez pour tout le monde
(Les sauces ne devront pas manquer de fonds)
Ah oui une sauce grisbi…che serait de bon ton.
Plateau de Froimages avec leurs présents
Galette évidemment
Boissons très…fraîches
Pain au blé noir (non déclaré)
*
Merci de me faire savoir si cela est possible pour que je puisse avertir mes amis blogueurs afin que nous partagions le gâteau.
Sacré Monsieur Charles !
Posted in Prose on 14 juillet 2005| 9 Comments »
Après un chagrin d’amour,
il ne faut pas demander le secours
de Monsieur Aznavour !
Parce que lui, pour te remonter le moral, il s’y connaît !
Avec deux guitares en fond musical,
il commence par te dire
qu’il faut savoir quitter la table
lorsque l’amour est desservi
et que désormais on ne vous verra plus ensemble.
Ensuite, il te rappelle qu’elle était formidable,
surtout quand vous avez joué à trousse chemise
et que tu t’voyais déjà en haut de son affiche.
Il évoque la bohème dans laquelle vous avez vécu.
Il insiste en t’affirmant que non, tu n’as rien oublié
et qu’hier encore et même à présent,
l’amour c’est comme un jour, ça s’en va !
Puis il te remémore la fois où tu lui as dit :
" Tu t’laisses aller "
et que tu as supplié tout le monde en t’écriant :
" Emmenez-moi au bout de la terre
parce que je veux oublier que c’est triste Venise."
Tu ne peux même plus aller te réfugier chez la mamma !
Sur ma vie, je laisse tomber Aznavour,
sa jeunesse
et ses plaisirs démodés
comme ils disent, les autres !
Et pourtant…
Le tour du Tour de France(1)
Posted in Prose on 7 juillet 2005| 3 Comments »
C’est long et inintéressant ! Donc pour les blogueurs qui sont à la pêche aux commentaires sur leur blog, rendez-vous demain; Ce sera toujours inintéressant mais plus court…
*
J’avais bien fait de mettre des béquilles à mes vingt ans !
BING BOUM BANG CRAC et j’en passe, il y avait de la musique…
La pluie faisant une courte apparition, allais-je, moi aussi ne pas être désigné pour l’organisation de ces jeux érolympiques ?
Les anglais étant absents (ouais, je sais pas très beau !) je reprenais espoir.
Je suppose que cela fait perdre des kilos (je ne vois que ça) mais franchement les jeunes, vous n’êtes pas gâtés avec ce bruit mis sur des notes ! Mais bon, si vous vous amusez, rien à dire ! Pour le romantisme… vous repasserez !
« Tango » Vous connaissez ? Ça se danse à deux …
Enfin chacun son truc, hein ?
Au bout d’un moment (une éternité) passé à blablater de la manière la plus agréable possible (c’est-à-dire dans le creux de l’oreille – ben à toute chose malheur est bon !) Miracle ! (J’en ai lâché les béquilles…) Une série de slows durant laquelle je fis une suggestion qui fut, je le pense, appréciée, puisque nous nous esquivâmes. Nous fûmes accompagnés par la Marseillaise entonnée par les élèves de l’école de gendarmerie qui voulaient à toute force oublier ce nouveau (Je ne veux pas de Trafalgar !) …Waterloo. Pourquoi Waterloo ? Et bien sinon comment aurais-je pu enchaîner en vous disant que nous quittâmes cette morne plaine hein ?
Le tour du Tour de France (2)
Posted in Prose on 7 juillet 2005| 2 Comments »
Direction ? Et pourquoi vous donnerais-je tous les détails ? Laissez donc votre imagination galoper pour une fois !) Alors ? Oui ? Non ? Qu’est-ce que vous êtes pressés !
A l’âge canonique qui est le mien (J’ai mis canon ! Ça laisse espérer non ?), je fus tout de même étonné de constater que les vieux trucs fonctionnaient encore.
Petit dîner agrémenté de quelques restes de galanterie dont je secouais les toiles d’araignée…
A cet instant-là bien évidemment, on essaye un peu de se découvrir. (J’ai dit découvrir pas déshabiller, patience !)
Pas trop difficile à deviner, divorcée 43 ans, donc…une valise pleine d’emmerdes. Comme quoi j’ai raison quand je dis qu’il vaut mieux voyager sans bagages ! Avant qu’elle n’aille plus loin, je sors mon… arme secrète (Cool ! Décontracte ! On a le temps !) : L’astrologie ! Superbe ce truc ! Ça tombe juste à tous les coups. Je lui raconte sa vie avant qu’elle ne me dise quoique ce soit.
Là, elle en est sur le cul ! (Vous voyez ça vient !) L’astro ça déshabille la personnalité, je ne vous dis que ça ! ( Pour la personne alitée encore un peu de patience que diable !) Après ? Il n’y a plus qu’à laisser parler. Il faut juste savoir écouter, consoler etc. etc.
(Et bien oui les etc. nous y sommes ! Mais je ne sais pourquoi, mon vieux copain Alzheimer fait de nouveau son apparition !)
Moi ? Ça va !
Elle ? Mais bien sûr que je m’en préoccupe ! Vous me prenez pour qui ?
Elle revient cet après-midi.
Voici un « i »
Vous voyez c’est surmonté d’un point. Celui-ci ayant été mis en bonne place, et comme demain elle rejoint ses pénates , je ne pense pas que j’aurai de nouveau à m’étaler sur le sujet ! (Quoique cet après-midi… !)
*
PS : Vous me voyez écrire tout cela en alexandrins ?
Douze pieds ! Vous voulez rire ! A mon âge !
Et puis …prose…dans ces cas-là….
(Pas très élégant JC !)