De cette encre hésitant à venir imprégner
Le papier qui s’était aujourd’hui résigné
Les lettres ne pourront gaiement s’entrelacer
Il y a de ces jours qu’il faudrait évincer
Le silence et le calme accentuant les choses
Mon esprit s’est complu à devenir morose
L’optimisme écorné s’est mis à grimacer
Il y a de ces jours qu’il faudrait évincer
De mon regard blessé les rêves que j’enterre
Se sont vus s’éloigner de ma noire hémisphère
Et de cet oeil meurtri que je ne puis rincer
J’ai foudroyé ce jour qu’il me faut évincer
Alors j’ai occulté les lumières et bruits
L’agitation factice et attendu la nuit
J’ai saisi les idées je les ai nuancées
Il y a de ces jours qu’il faudrait évincer
Or le regard tout neuf de l’oeil encor valide
S’obstine malgré tout à demeurer lucide
J’écris à demi-mot il me faut avancer
Il y a de ces jours qu’il me faut évincer
La soirée avancée la rue inanimée
Au silence et au calme étant accoutumé
Je viens en quelques vers tout ce noir d’effacer
Il y a de ces jours que je sais évincer