Ma palette de mots soudain s’est amoindrie
Certains s’y accrochaient en attendant leur tour
Ils étaient là confiants se croyant à l’abri
Espérant que mon coeur ne resterait pas sourd
L’espoir était ténu je le leur avais dit
Mais comme ils s’entêtaient je ne les chassais point
D’eux-mêmes aujourd’hui contraints ils sont partis
A vue d’oeil je crois bien qu’ils s’en sont allés loin
Certes les retenir ne serait que folie
Je ne pourrai pourtant à jamais les honnir
Et lorsque quelquefois je reverrai ma vie
Je les rappellerai au fil des souvenirs
Je peindrai les tableaux de mes anciennes joies
Pour les voir de nouveau égayer ma palette
Les regardant danser en regrettant ma foi
Qu’ils ne soient du présent les témoins d’une fête !