Et toujours ce ciel gris qui me laisse mes ombres
Alors que le soleil apeuré s’est enfui
Mais je ne sombre pas ignorant les décombres
Des hiers entassés pour vivre l’aujourd’hui
Cet aujourd’hui bancal qui veut me mettre en boite
Qui se gaussant de moi me distille ses heures
Lorsque mon coeur hésite et que j’ai les mains moites
Quand je veux conjurer le sort et tous ses heurts
Des obstacles encore ont dressé leurs menaces
Je les jauge de loin j’en sors peu rassuré
J’évite toutefois les trop laides grimaces
Qui pourraient dans le noir aussitôt m’emmurer
Un sourire croisé charmant me trompe l’oeil
Celui que je lui rends ne l’étant qu’à moitié
Pourrai-je de nouveau un jour franchir le seuil
D’un tout nouvel espoir au passé amnistié ?
Je laisse l’optimisme envahir mon esprit
Je me plains sans arrêt que le temps passe vite
Je ne veux pas vieillir et pourtant je souris
Lorsque mon devenir à se presser j’invite !
Que sera ce printemps que de mes voeux j’appelle
L’arbre m’offrira-t-il quelques nouvelles feuilles
Pour qu’en y déposant mes mots en ribambelle
Je remercie la vie d’un tout nouvel accueil ?
J’oblige le ciel gris à dévorer mes ombres
Je force le soleil à briller malgré lui
J’ignore le côté sombre de ces décombres
Et l’hier à venir soudainement reluit
Déblogue 