Voilà qui est curieux
Le banc n’a rien à dire
Le ciel est merveilleux
Je m’assieds et j’admire
Si la « mon automnie »
N’a vraiment plus lieu d’être
Le moral dit nenni
Quand tout n’est que paraître
Si la nature certes
S’habille de son mieux
Les allées sont désertes
Le lac est silencieux
Dans le souffle du vent
S’envole une musique
Qui remet en avant
Ses notes nostalgiques
Je me secoue un peu
J’invective le banc
Qui reste si taiseux
Que je lève le camp
Plus j’approche j’entends
Le grand bruit de la ville
Demi-tour sur le champ
Le banc est plus tranquille
Deux oiseaux devant moi
Se bécotent sans cesse
Et je comprends pourquoi
M’est venue la tristesse