Le regard fatigué
Et le moral en berne
Je ne peux endiguer
Tous les maux qui me cernent
Au temps de la jeunesse
On ne se rend pas compte
Que la foutue vieillesse
A sévir est bien prompte
L’esprit reste lucide
C’est là où le bât blesse
Il encaisse les rides
Et les mots qui agressent
Tous ceux qu’on croyait proches
Sont presque inaccessibles
Où deviennent re proches
Devant les "Impossibles"
Qu’ils ne comprendront pas
C’est ce que je souhaite
Si jusqu’à leur trépas
Leur vie n’est qu’une fête
Je deviens philosophe
C’est bien mieux n’est-ce pas ?
J’oublie les apostrophes
Et j’avance à mon pas
Les deux mains en avant
Je caresse la vie
Les demains décevants
N’en sont pas très ravis
Dès ce vent qui se lève
Sitôt je m’emmitoufle
Dans le manteau du rêve
Avant le dernier souffle
La plume est fatiguée
Le papier est en berne
Il ne peut endiguer
Tous les mots qui le cernent