Novembre s’éteignant décembre va venir
Il attend de se mettre sur son trente et un
Pour être de nouveau de l’année l’assassin
Comme s’il jubilait de nous faire vieillir
Mais qu’importe ce temps qui rit de nos frayeurs
Nous avons cette vie que nous dévorerons
Toutes ces grandes joies que nous y puiserons
En occultant le pire appréciant le meilleur
Philosophie d’un soir où s’envolent les ombres
Lorsque ce cher passé se met à défiler
Parsemé des bonheurs qui le font scintiller
Eloignant aussitôt toutes les idées sombres
Qu’importe le chemin qui reste à parcourir
Il suffit de l’orner avec de belles fleurs
Les arroser parfois de quelques légers pleurs
Pour goûter au plaisir de les voir s’entrouvrir