Déjà publié
Occuper chaque instant comme au plaisir des dieux
Oublier que chacun devient plus ou moins vieux
Ne plus avoir d’attache et se sentir à l’aise
Cultiver ses défauts sans que ça ne déplaise
Courir le guilledou même avec des béquilles
Enfin rentrer chez soi en oubliant la fille
Puis toiser Cupidon et ses flèches rouillées
Prendre soin de son coeur et bien le verrouiller
Se dire que tendresse est denrée assez rare
Oublier la caresse et rejoindre la gare
Où là bien fatigué par l’ancien train de vie
On reprend le passé que de suite on oublie
Satisfaire des yeux jusqu’au moindre désir
Leur éviter de voir tout ce monde en délire
Et se féliciter de n’avoir pour amis
Que les bons grains triés après de longs semis
Et puis se dire enfin qu’il reste les enfants
Le seul amour ma foi qui n’est pas étouffant
Puis à travers leurs joies leur grande soif de vivre
Trinquer à leur santé et refermer le livre
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